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Strange Covers

22 mai 2016

Blue Rondo à la Keith

On connait bien la brutalité de certains guitaristes pour leur instrument à l'image d'un Jimi Hendrix qui brulait sa six cordes en fin de concert ou d'un Pete Townshend des Who qui la fracassait sur la scène, les amplis et, accessoirement, sur la batterie de Keith Moon (qui l'aidait un peu beaucoup).

On connait moins l'un des plus grands destructeurs d'orgues Hammond, j'ai nommé Keith Emerson du groupe Emerson, Lake & Palmer (ELP) qui lors des concerts, malmenait son clavier comme un beau diable, le renversait au sol, le piétinait et finissait même par l'attaquer au poignard !

Mais ceci n'est que pure anecdote en regard de l'immense talent de ce pianiste qui commença par le classique, se passionna ensuite pour le jazz pour enfin devenir aux yeux des aficionados, l'un des meilleurs claviéristes de rock progressif de sa génération.

Keith aimait, lors des concerts d'ELP, faire référence à ses multiples influences et consacrait presque systématiquement une partie du show à des reprises de jazz et de classique.

C'est le cas de l'extrait de concert que je vous propose de découvrir aujourd'hui avec la reprise de Blue Rondo à la Turk du compositeur de jazz Dave Brubeck, morceau que, même si vous n'êtes pas un esthète du genre, vous connaissez grâce à l'interprétation brillante de Claude Nougaro. Le set se termine par une improvisation toute personnelle autour de l'univers de Jean Sébastien Bach.

Pour ceux qui ne sont pas coutumiers de ce genre de musique, tentez de résister à l'introduction d'une minute quarante proche de la musique concrète et pour les fans de sport, ne manquez pas à la fin de cet extrait, le parfait "jumping" de synthétiseur effectué par un Keith Emerson au mieux de sa forme.

Keith Emerson nous a quitté tragiquement en mars dernier. Espérons qu'à la cantine du paradis des musiciens, il ne se retrouve jamais à la même table que Laurens Hammond, l'inventeur des orgues du même nom...

Allez, bonne semaine à tous et réécoutez Brain Salad Surgery d'ELP

 

 

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22 avril 2016

Un Prince dans le métro

2016 demeurera une année noire pour la musique. Après Bowie, voici que Prince nous quitte nous laissant en héritage quelques 30 albums studios.

Que dire de Prince qui n'a pas été dit ? Musicien hors pair (crédité de 27 instruments sur son premier album !), compositeur de génie dans presque tous les styles de musiques, incroyable bête de scène...

Kiss, véritable tube planétaire, reste l'un de mes morceaux préférés et j'ai immédiatement pensé à la version enregistrée par les excellents échantilloneurs précurseurs d'Art of Noise chanté par Tom Jones

Mais en cherchant cette fameuse reprise, je suis tombé sur celle que je vous propose aujourd'hui, en guise d'hommage au Kid de Minneapolis, où deux jeunes musiciennes mettent littéralement le feu dans une rame de métro de Francfort avec cette chanson. Rapidement, elles sont rejointes par un passager talentueux qui chante et rappe. On frise la standing ovation de tous les passagers à la fin, du jamais vu !

Allez, bonne semaine (quand même) à toutes et tous et réécoutez ce week end l'album "Sign o the Times"

MaRcEl_lO

10 mars 2016

Gimme the world

C'est en voyant à Los Angeles un chanteur de rue interpréter "Stand by Me" que Mark Johnson, ingénieur du son et réalisateur, eut l'idée de réaliser un mixage mondial de ce morceau. Comment ? "Simplement" en faisant le tour du monde avec une caméra et quelques bons micros.

Le temps de trouver un financement, Mark part pour un long voyage où il invite des musiciens du monde entier à participer à l'interprétation de "Stand by Me" et à d'autres standards du rock et du reggae. De retour aux États Unis, il s'attelle au montage et au mixage de toutes ces images et sons et poste le premier film sur YouTube. C'est un succès immédiat et la vidéo comptabilise aujourd'hui près de 85 millions de vues !

Mais c'est un autre morceau tourné plus récemment que je vous propose de découvrir aujourd'hui. Il s'agit de "Gimme Shelter" des Rolling Stones, enregistré originellement fin 69 et présent sur le superbe album "Let it Bleed". "Gimme Shelter", "Donne-moi un abri" en français, qui parle de guerre et de violence reste terriblement d'actualité et entre en totale raisonnance avec la Fondation "Playing for Change" créée par Mark Johnson pour aider des pays en difficulté notamment en créant des écoles de... musiques, évidemment !

Allez, bonne semaine à toutes et tous et réécoutez "It's Only Rock'n'Roll' des Stones because I like it, like it, yes I do !

MaRcEl_lO

17 février 2016

AC/DC unpluged

Houlala ! Ça fait longtemps ! Mais, rassurez-vous, ce silence radio a été fructueux en trouvailles d'étranges reprises et en réception de nouvelles pépites de votre part !

Et d'ailleurs, en voici une proposée par l'ami Olivier qui n'est pas à piquer des hannetons (expression, certes obscur, mais à remettre au goût du jour).

Voici donc un groupe de country finlandais (?!) nommé Steve'n'Seagulls et qui s'est spécialisé dans la reprise de morceaux de groupe de hard rock...

Leur interprétation de Thunderstruck d'AC/DC au banjo, accordéon, mandoline et... enclume vaut le détour. Énergie et humour sont au rendez-vous. Surtout ne ratez pas le début du clip avec l'arrivée de l'accordéoniste en tondeuse !

Pour la petite histoire, cette chanson a été composé par Angus Young, le guitariste leader d'AC/DC, après que l'avion du groupe fut frappé par la foudre lors d'une de leurs tournées. Arrivé à destination, secoué par la peur du crash et les cheveux dressés sur la tête (sic), Angus profita de cet état pour rapidement écrire Thunderstruck, "abasourdi" en français.

Si vous souhaitez comparer la version originale avec la version country, la voici ici.

Allez, bonne semaine à toutes et tous et réécoutez le live d'AC:DC "If You Want Blood, You've Got It", parce qu'ils ne sont jamais meilleurs que sur scène.

MaRcEl_lO

26 janvier 2016

Machine à Sexe

La semaine dernière, Strange Covers proposait la découverte d'une des pires adaptations en français d'une chanson chantée originellement en anglais : Space Oddity par Gérard Palaprat. Au passage, j'ai appris entretemps (merci Dominique et Bruno) que cette adaptation a été écrite par l'un des plus célèbres paroliers français, Boris Bergman , parolier notamment d'Alain Bashung... Erreur de jeunesse, factures à payer ???

Mais pourquoi Boris s'est-il cassé la tête pendant qu'il est si simple de traduire les paroles textos, sans prendre en considération le sens des phrases et des expressions ?

C'est ce qu'ont fait les membres du groupe Les Éponges en reprenant le standard seventies Sex Machine et ça ne marche pas si mal. En tous cas, c'est drôle et légèrement addictif : je reconnais que je ne peux plus entendre ce morceau sans chanter "Lève toi, monte dessus" !

Allez, bonne semaine à tous et réécoutez "Get Up (I Feel Like Being a) Sex Machine" (titre original du morceau) dans sa version longue de 11 minutes (et sans chanter "Lève toi, monte dessus, lève toi, monte dessus...")

MaRcEl_lO

 

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18 janvier 2016

Special Space

Second (et dernier, promis) hommage à Bowie avec non pas une, mais deux reprises cette semaine ! Deux reprises d'une même chanson, Space Oddity, morceau qui fut son premier grand succès public et qui raconte la fin du Major Tom condamné à errer dans l'espace pour l'éternité.

La première reprise, littéralement magique, est interprétée par Chris Hadfield. Si vous ne connaissez pas ce musicien, c'est normal, il est avant tout astronaute. C'est lors d'une de ses expéditions dans l'espace en 2013, qu'il eut l'idée de reprendre le morceau en direct de la station Soyouz en adaptant les paroles de fin dans un sens moins tragique, assurant qu'il reviendrait bien sur Terre sain et sauf.

La seconde est à classer dans la série "Il n'aurait pas dû" ! Quelle drôle d'idée a eu Gérard Palaprat, chanteur de variété des seventies, au tube unique et "hippisant" Pour la Fin du Monde, de s'attaquer à ce petit chef d'oeuvre et, qui plus est, en français... Rien que le titre tombe à plat : Un Homme a Disparu Dans le Ciel... Je vous laisse seul juge, personnellement je trouve ça très drôle !

Bon allez, bonne semaine à tous et réécoutez d'urgence tout l'album Space Oddity

MaRcEl_lO

 

 


 

11 janvier 2016

Sad day

La nouvelle est tombée ce matin. Brutale.

L'un des artistes majeurs des 50 dernières années n'est plus, nous laissant en héritage ces 26 albums incontournables dont le dernier "Blackstar" sorti il y a quelques jours où il prouvait à nouveau son sens visionnaire de la chose musicale.

Cette journée est grise, cette journée est moche et triste.

Alors, pas de reprise étrange cette semaine, juste mon morceau préféré du beau David : Life on Mars ?

À la semaine prochaine

MaRcEl_lO

 

 

1 janvier 2016

Swinging 2016

Pour commencer cette année, j'ai choisi de vous faire (re)découvrir l'étrange croisement d'un crooner avec le groupe emblématique des années grunge.

Paul Anka, c'est avant tout une voix, yéyé à ses débuts au moment de la sortie de son tube Diana vendu à plus de 9 millions d'exemplaires puis crooner à la Sinatra, l'age avançant. Paul Anka a 64 ans quand en 2005 il décide de s'attaquer à l'adaptation de succès rock à la sauce swing, accompagné d'un Big Band.

Et ça marche ! Qu'il reprenne Billy Idol, The Cure ou même Van Halen (?!?), c'est à chaque fois dans une version inspirée et talentueuse.

La plus étonnante de ces reprises reste son interprétation de "Smells Like Teen Spirit" du groupe grunge le plus connu au monde : Nirvana.

La confrontation de ces deux univers totalement étrangers finie par sembler couler de source tellement Paul Anka s'est approprié le thème pour en faire un morceau au swing imparable.

Allez, je vous souhaite à toutes et tous une douce année et à la semaine prochaine

MaRcEl_lO

PS : Je dédie cette chronique à Lemmy de Motörhead qui a eu la mauvaise idée de nous quitter cette semaine et vous propose, en guise d'hommage rock'n'roll, de réécouter très fort Overkill en buvant un Jack Daniels bien tassé.

 

23 décembre 2015

Scat(deau) de Noël

Exceptionnellement, je vais déroger au sujet "Reprises Étranges" de ce blog pour vous offrir, en cette période de fête, 2mn30 de pur bonheur musical.

Plantons le décor :

Nous sommes en février 1976 lors de la 18ème remise des Grammy Awards. Le présentateur de la soirée appelle, pour remettre le Grammy de la meilleure prestation scénique d'un groupe de jazz, "The First Lady of Swing", j'ai nommé Ella Fitzgerald accompagnée de Mel Tormé, chanteur et auteur de plus de 250 chansons dont "The Chrismas Song" (c'est de saison) qui fut un énorme succès repris par les plus grands, dont Nat King Cole et Judy Garland en tête.

Après une introduction classique dans ce genre de cérémonie, Mel se tourne vers Ella et lui dit qu'il lui semble assez facile d'expliquer ce que sont les styles Country, Blues ou Pop mais comment expliquer ce qu'est le jazz, "What jazz is" ?

Et ils vont y répondre de la plus belle des manières, mais chut, je n'en dirai pas plus sinon que cette petite vidéo risque juste de vous mettre la patate pour toute l'année 2016. Rien que ça !

Allez, Joyeux Noël à toutes et tous et réécoutez d'urgence "How High The Moon" par Ella Fitzgerald

MaRcEl_lO

14 décembre 2015

Back in Hungary

Cette chronique va être courte tout comme le morceau que je vous propose cette semaine (1'40").

Courte parce qu'on ne sait pas grand chose du groupe Hongrois Baba Yaga sinon les quelques traces d'extraits de concerts et d'enregistrements que l'on peut chiner sur le net.

Courte parce que le morceau qu'ils interprètent a capella, Back in USSR, est celui qui introduisait le double blanc des Beatles et que l'origine de la création de cette chanson reste très floue. L'hypothèse la plus crédible serait que Paul McCartney ait voulu composer une sorte de parodie de "Back in USA" de Chuck Berry, un peu en hommage au grand guitariste qu'il admirait mais aussi pour se moquer des paroles de ce morceau à la gloire de l'Amérique :

Well, I'm so glad I'm living in the U.S.A.
Yes, I'm so glad I'm living in the U.S.A.
Anything you want, we got right here in the U.S.A.

(Eh, je suis si content de vivre aux États-Unis
Oui, je suis si content de vivre aux États-Unis
Tout ce que tu veux, nous l’avons ici aux États-Unis)

Pour l'anecdote, Back in USSR déclencha immédiatement les foudres des conservateurs américains qui y virent une tentative de propagande pro-soviétique par le groupe !

Bref, pour faire court, enjoy !

Allez, bonne semaine à toutes et tous et réécoutez... ce morceau en boucle !!!

 

 

 

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